INDE
Mumbai (Agence Fides) – Il existe une alliance criminelle entre certaines hiérarchies de l’armée et des responsables extrémistes hindous derrière la violence antichrétienne qui a frappé ces dernières années les Etats de l’Orissa, du Karnataka, du Madhya Pradesh et du Maharashtra et que l’on constate encore actuellement. C’est ce que dénonce à l’Agence Fides le « Catholic Secular Forum » (CSF), organisation non gouvernementale catholique qui regroupe des chrétiens de toutes les confessions en première ligne dans la défense des droits des chrétiens en Inde.
Le CSF demande aujourd’hui officiellement à la « National Investigation Agency » (NIA) et aux noyaux antiterroristes d’enquêter sur les évidentes relations entre certains responsables militaires et les groupes extrémistes hindous qui auraient planifié d’un commun accord les terribles violences contre les chrétiens en différents lieux et en diverses occasions.Le CSF rappelle que, voici quelques jours, l’extrémiste hindou Sadhvi Pragya Thakur, arrêtée sous l’accusation de terrorisme, a admis ouvertement, en parlant avec les magistrats, que le Général Shrikant Purohit a été complice des violences dans l’Orissa et au Karnataka. Un précédent rapport de l’armée a en outre révélé qu’un autre officier général, Prasad Srikant Purohit, a admis avoir pris part à la campagne de terreur contre les fidèles chrétiens dans différents Etats, conduisant les milices armées du « Abhinav Bharat », mouvement extrémiste hindou connu pour être impliqué dans des actes de terrorisme et dans les massacres de l’Orissa de 2008.
Selon les informations recueillies par des témoins et rapportées par le CSF, le général entendait former une « authentique milice ayant des intentions clairement agressives envers les chrétiens.
L’objectif était d’en frapper les lieux de culte, les leaders et d’en éliminer la présence à la racine, suivant en tout l’hindutva, idéologie extrémiste qui voudrait que l’Inde soit peuplée seulement d’hindous.C’est pourquoi le CSF réclame une enquête approfondie « qui fasse définitivement la lumière sur les mandants, les auteurs et les motivations cachés derrière les massacres intervenus en Orissa et au Karnataka en 2008 ». « Le gouvernement de l’Union – déclare le CSF à Fides – doit agir avant qu’il ne soit trop tard. Les agences de sécurité doivent démasquer les liens existant entre les hautes hiérarchies de l’armée et les milices fondamentalistes hindoues, responsables de véritables actes de terrorisme contre la population chrétienne ». L’ONG a envoyé un Mémorandum au Ministère de l’Intérieur dans lequel elle signale, alarmée, que l’administration d’Etat, l’autorité judiciaire, l’armée, la bureaucratie sont infiltrés par l’extrémisme hindou.
En 2008, la violence contre les chrétiens en Orissa frappa 13 districts et fit plus de 100 morts. Dans le seul district de Kandhamal, 6.600 maisons furent détruites et 56.000 furent les personnes évacuées. Au Karnataka, des centaines d’églises furent profanées et saccagées, des centaines de fidèles roués de coups et blessés, plus de 350 fausses plaintes furent déposées contre les chrétiens ainsi que le mentionne un récent rapport ayant rétabli la vérité des faits (voir Fides 10/03/2011). (PA) (Agence Fides 28/03/2011)
INDE - Une église incendiée et des stations du Chemin de Croix détruites
New Delhi (Agence Fides) – Douleur au sein de la communauté chrétienne en Inde suite à de nouveaux épisodes de violence aux dépens de la communauté. Une église chrétienne du Kérala, Etat du Sud de l’Inde, a été incendiée et complètement détruite. L’épisode, intervenu le 23 mars dernier, a été référé seulement maintenant à l’Agence Fides par des sources locales. L’église de Sainte Marie, appartenant à l’Eglise orthodoxe de rite syro malankar et sise à Poddivatuvialla, a été livrée aux flammes par des inconnus que la police recherche. Les fidèles locaux ont manifesté leur amertume et leur déception, notamment parce que le Kérala est un Etat au sein duquel les chrétiens représentent 20% de la population et où la communauté est très visible, appréciée et enracinée dans la société, les actions violentes de groupes extrémistes hindous étant ainsi vraiment très rares.
Un épisode attribué à la prévarication des groupes extrémistes hindous s’est en revanche vérifié ces jours derniers dans le Diocèse de Jhabua (Etat du Madhya Pradesh, en Inde centrale) où un certain nombre de militants a bloqué un véhicule transportant les statues composant les stations d’un Chemin de Croix d’une Paroisse catholique de Jhapadra et a détruit les statues en question. Les dommages matériels atteignent au moins 500 dollars mais l’Eglise locale déplore surtout la violence et le dommage spirituel, affirmant avoir averti la police.
Dans un autre Etat, celui du Rajasthan (Inde du nord), la police a procédé à l’arrestation de deux personnes suspectées d’être responsables de la violence contre le Pasteur Harish Ninama qui, en février dernier, avait été contraint de parcourir plus de 5 Km nu, dans la rue principale de la ville, sous les moqueries d’un certain nombre de jeunes extrémistes hindous en motocyclette qui l’ont insulté, dépouillé et roué de coups (voir Fides 09/03/2011).
Des sources de Fides en Inde font le commentaire suivant : « Ces épisodes démontrent que l’extrémisme hindou est présent et répandu partout. Il s’agit d’un problème qui doit être pris au sérieux. Les chrétiens, comme les autres citoyens indiens, doivent être mis en condition de jouir de leurs droits et de la pleine liberté religieuse ». (PA) (Agence Fides 29/03/2011)
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INDE
Prêtre catholique roué de coups au Madhya Pradesh : l’Eglise écrit au Premier Ministre Khandwa (Agence Fides) – Un autre acte d’agression grave secoue l’Eglise catholique en Inde : le Père Sebastian Kaiparambil, prêtre catholique de 45 ans résidant à Badwha dans le Diocèse de Khandwa au Madhya Pradesh a été agressé, roué de coups et gravement blessé dans les premières heures de la nuit entre le 29 et le 30 mars. Ainsi que l’Eglise locale l’a été signalé à Fides, le prêtre dormait lorsqu’à 02h30, trois personnes se sont introduites dans sa chambre, l’ont roué de coups et se sont enfuient en lui dérobant environ 50.000 roupies. Actuellement, le prêtre, qui est curé de la Paroisse Sainte Marie et responsable de l’école annexée à cette dernière, se trouve à l’hôpital pour soigner ses nombreuses blessures et hématomes.
La police a ouvert une enquête et pour l’heure ne se prononce pas quant aux motifs de l’agression pas plus que sur l’éventualité d’une action de militants fondamentalistes hindous. Selon ce qui a été dit par le Père Sebastian, les malfaiteurs auraient demandé des « documents » non mieux précisés. L’Evêque du lieu, S.Exc. Mgr Sebastian Durairj, en condamnant la violence, a déclaré que le prêtre « est un missionnaire actif qui a de très bonnes relations avec les gens ».
Après l’épisode, S.Exc. Mgr Leo Cornelio, Archevêque de Bhopal, qui préside le Conseil des Evêques du Madhya Pradesh, a envoyé un Mémorandum au Premier Ministre de l’Etat, lui signalant avec préoccupation l’agression ainsi que le récent épisode de destruction des statues d’un Chemin de Croix (voir Fides 31/03/2011), demandant protection et sécurité pour les chrétiens. (PA) (Agence Fides 30/03/2011)
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MEXIQUE
- Marche de 15.000 catholiques afin de promouvoir la vie et la paix Tijuana (Agence Fides) – La XI° Marche organisée par l’Archidiocèse mexicain de Tijuana, dimanche 27 mars, a eu pour thème cette année « Unis pour la vie et pour la paix ». La Commission chargé de la pastorale de l’éducation réussit à agréger à chaque fois un nombre toujours plus important de catholiques et de citoyens de bonne volonté autour de cette initiative. A cette dernière édition ont participé près de 15.000 personnes qui se sont engagées à promouvoir la vie et la paix dans tous leurs aspects. La note parvenue à l’Agence Fides reprend les propos de l’Archevêque métropolite, S.Exc. Mgr Rafael Romo Muñoz qui a souligné que l’initiative « constitue un hymne à la vie en général, depuis le début de la grossesse, au moment de la conception, jusqu’à la mort naturelle. Nous avons voulu célébrer la vie, un hymne à la vie, une poésie, un hommage à la vie ».
Le départ a été donné sur la place de l’ancien Toreo de Tijuana à 09h00 dimanche. La marche a ensuite traversé les principales rues pour arriver au centre sportif polyvalent CREA où l’Archevêque a célébré l’Eucharistie. Le long du parcours de la marche, un groupe de personnes a porté une grande croix. La marche a par ailleurs été caractérisée par les habits blancs et les ballons blancs des participants comme des chars décorés réalisés par les écoles catholiques. Enfants, jeunes, adultes et personnes âgées ont parcouru à pieds pendant plus de deux heures les rues de la ville, invitant tout un chacun à s’engager en faveur de la vie et de la promotion de la paix.
(Agence Fides 29/03/2011)
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PAKISTAN
- Eglise catholique attaquée à Rawalpindi - l’Archevêque exprime sa « confiance en Dieu et dans les institutions » Rawalpindi (Agence Fides) – Une nouvelle alarme pour la communauté catholique pakistanaise : l’église catholique de Saint Thomas sise dans la petite ville de Wah Canntt, à quelques 50 Km de Rawalpindi, a été attaquée par un groupe d’hommes armés hier soir, lundi 28 mars, subissant de légers dommages. Selon le compte-rendu envoyé à l’Agence Fides par le curé du lieu, le Père Yusaf Amanat, vers 18h30, un groupe de six hommes armés a pénétré dans la cour de l’église, lançant des pierres contre les lampadaires et les vitraux et cherchant à forcer le portail de l’église. Un personnel de service, alerté par le bruit, a averti le Curé et la police. Les agresseurs, qui ne sont pas parvenus à forcer le portail, ont cependant cherché à le livrer aux flammes avant de s’enfuir. Le Curé fait part à Fides de sa préoccupation face à ces actions intimidatrices peut-être liées à l’épisode d’autodafé du Coran, récemment réalisé aux Etats-Unis par le Pasteur Terry Jones.
L’Archevêque d’Islamabad-Rawalpindi, S.Exc. Mgr Rufin Anthony, raconte à l’Agence Fides : « Peu après l’incident, je me suis rendu sur place. J’ai rencontré les autorités de police et j’ai demandé plus de protection pour les églises. J’ai eu la possibilité de réconforter et de consoler les fidèles : en ce moment de souffrance nous, pasteurs, sommes appelés à rester proches de notre communauté. C’est pourquoi, en tant qu’Evêques du Pakistan, nous avons écrit une Lettre pastorale conjointe afin d’encourager notre peuple à demeurer ferme dans la foi et dans l’espérance. Nous continuons à avoir confiance en Dieu et dans les institutions pakistanaises ».
Les chrétiens de Rawalpindi indiquent qu’au cours de ces derniers jours, les autorités de police ont convoqué les leaders chrétiens afin de discuter des mesures de sécurité à prendre en vue de Pâques. Des sources locales de Fides remarquent que la petite ville est connue pour sa très grande fabrique d’armes, gérée par les forces armées et qu’elle est donc étroitement contrôlée. Il est donc singulier qu’un groupe d’hommes armés ait pu agir aussi tranquillement.
Les sources de Fides remarquent qu’il s’agit de la troisième attaque contre les églises au Pakistan en l’espace d’une semaine, ce qui est « la preuve d’un climat d’intimidation envers les minorités religieuses. Les extrémistes cherchent des prétextes pour frapper les chrétiens. Nous vivons dans une condition de précarité, de peur et de souffrance. Le gouvernement devrait inscrire de telles questions parmi ses plus hautes priorités ». (PA) (Agence Fides 29/03/2011)
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Message du Pape : « L’Eglise compte sur les familles chrétiennes, les appelant à être un authentique sujet d’évangélisation et d’apostolat »
Cité de Vatican (Agence Fides) – « La pastorale de la famille occupe une place prééminente dans l’action d’évangélisation de chacune des Eglises locales, assurant la promotion de la culture de la vie et travaillant afin que les droits des familles soient reconnus et respectés ». C’est ce qu’affirme le Saint-Père Benoît XVI dans le Message envoyé à S.Em. le Cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil pontifical pour la Famille à l’occasion de la rencontre des Evêques responsables des Commissions épiscopales de la Famille et de la Vie de l’Amérique latine et des Caraïbes qui se déroule à Bogota en Colombie du 28 mars au 1er avril.
Malheureusement, les familles se trouvent aujourd’hui en face de situations particulièrement hostiles, caractérisées par des changements culturels rapides, par l’instabilité sociale, par les flux migratoires, par la pauvreté, par les programmes éducatifs qui banalisent la sexualité etc. « Nous ne pouvons rester indifférents face à ces défis » exhorte le Pape qui rappelle comment nous pouvons trouver dans l’Evangile la lumière nécessaire afin de les relever sans perdre courage et exhorte ainsi à n’épargner aucun effort qui puisse encourager « toute famille fondée sur l’union indissoluble entre un homme et une femme à porter à terme sa mission de cellule vivante de la société, vivier de la vertu, école de coexistence constructive et pacifique, instrument de concorde et environnement privilégié au sein duquel, sous une forme joyeuse et responsable, la vie humaine est accueillie et protégée depuis son début jusqu’à son terme naturel ».
« Je ne doute pas – poursuit le Souverain Pontife – que la Mission continentale promue à Aparecida et qui réveille partout tant d’espérances serve à relancer dans les bien-aimés pays d’Amérique latine et des Caraïbes, la pastorale de la famille et du mariage. L’Eglise compte sur les familles chrétiennes en les appelant à être un authentique sujet d’évangélisation et d’apostolat et en les invitant à prendre conscience de leur précieuse mission dans le monde ». (SL) (Agence Fides 29/03/2011)
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JAPON
Déclaration de l’Evêque auxiliaire d’Osaka : « nous aiderons les pêcheurs exclus des aides gouvernementales » Osaka (Agence Fides) – Les Evêques japonais de l’Apostolat de la Mer (des gens de mer) se concentreront sur l’aide à apporter aux pêcheurs et aux personnes qui, pour des raisons diverses, ne parviendront pas à bénéficier des aides gouvernementales : c’est ce que déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Michael Goro Matsuura, Evêque auxiliaire d’Osaka et promoteur de l’œuvre de l’Apostolat de la Mer (des gens de mer) au Japon.
L’Evêque déclare à Fides être très impressionné et préoccupé par la destruction à grande échelle causée par le tsunami : « De nombreuses communautés de pêcheurs ont été complètement balayées, d’autres ont perdu leurs navires et leurs maisons, restant indemnes mais privées de tout. Des programmes et des projets seront nécessaires pour reconstruire l’environnement humain, social et de travail de ces personnes. Il s’agira d’un processus de longue haleine notamment parce qu’aujourd’hui les gens regardent la mer avec effroi » remarque l’Evêque. « En tant qu’Apostolat de la Mer (des gens de mer) et en tant qu’Eglise catholique – ajoute-t-il – nous tenterons d’apporter notre contribution qui s’adresse en particulier aux communautés et aux personnes qui ne parviendront pas à bénéficier des aides gouvernementales ».
Mgr Matsuura entend remercier l’Eglise catholique au niveau universel mais également tous les fidèles catholiques japonais pour le grand témoignage de solidarité qu’ils ont offert à la population. « Nous invitons tout un chacun à contribuer au travers de donations à notre collecte afin de pouvoir élaborer des projets d’aide dont bénéficieront ces communautés. Mais nous demandons également des prières afin que les personnes ne se découragent pas et trouvent une force nouvelle pour reconstruire leur vie ». Pour l’Eglise catholique, « ce malheur représente une grande opportunité afin de se montrer solidaire et de démontrer notre amour envers le prochain » conclut l’Evêque auxiliaire d’Osaka.
Répondant aux appels du Saint-Père, l’Apostolat de la Mer (des gens de mer) – qui est déjà intervenu en Asie dans le cadre du tsunami de 2004 et dispose d’une expérience dans ce type d’actions – a activé son réseau au niveau régional et international, instituant un fonds spécial pour faire face aux pertes subies par les pêcheurs japonais (voir Fides 23/03/2011). L’Apostolat de la Mer (des gens de mer) connu aussi sous le nom de « Stella Maris » est l’œuvre officielle de l’Eglise catholique pour le service pastoral des gens de mer. Pour faire face à cette responsabilité, elle agit dans le cadre du Conseil pontifical pour les migrants et les personnes en déplacement. (PA) (Agence Fides 28/03/2011)
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