Un embrasement de la Méditérranée? Nous pensions au C.R.O.M. que le chaos en Tunisie n'était qu'un moyen artificiel de restimuler le traumatisme du siège et de la destruction de Carthage, 2160 ans plus tôt. Sans autres conséquences. Mais la Tunisie semble être le point de départ d'une vague révolutionnaire qui s'étend maintenant en Egypte, en Jordanie, en Syrie et au Yemen et qui pourrait même toucher l’Europe. Début de la troisième guerre mondiale?
La recette pour fabriquer une révolution est simple en cette époque où la frontière entre réel et virtuel est toujours plus floue: quelques rumeurs de fraudes électorales, des mercenaires engagés pour agiter les foules, Facebook, Twitter et des SMS pour amplifier le mouvement et puis finalement la «victoire de la démocratie» proclamée unilatéralement dans tous les médias, suivie d'un silence total alors que le nouveau gouvernement s'empresse de vendre le pays aux intérêts étrangers.
John Laughland, dans un excellent article, liste ainsi le nombre impressionnant de «révolutions colorées» réussies ou tentées ces dernières années: Albanie (1997), Slovaquie (1998), Serbie (2000), Biélorussie (2001), Géorgie (2003), Ukraine (2004), Kirghizstan (2005), Ouzbékistan (2005), Liban (2005), Kenya (2006), Birmanie (2007), Iran (2009)... Depuis la chute de l'URSS, il s'agit donc de la méthode préférée des illuminatis pour «réaligner» les pays qui s'écartent de l'agenda mondialiste.
Mais il y a un facteur fondamental dans les nouvelles révolutions qui ébranlent aujourd’hui la mer Méditerranée : l'Islam. Certes, dès le début, les médias ont insisté sur le fait que les islamistes n'avaient rien à voir avec ces événements. Mais l'histoire nous enseigne que chaque fois qu'un président d’un pays arabe tombe, c'est à l'avantage des factions les plus radicales de l'Islam.
Ce fut le cas en Irak, qui était un des pays les plus tolérants du monde arabe – raison pour laquelle très peu de musulmans bronchèrent lors de la chute de Saddam Hussein qui permit l'accession au pouvoir des sunnites. C'est aujourd'hui aussi le cas avec l'Egypte, pays lui aussi de tradition tolérante, mais où s'active depuis des décennies la secte des Frères Musulmans avec un seul but: imposer la charia.
Car contrairement à ce que pensent les occidentaux, l'Islam se radicalise chaque jour un peu plus, même et surtout dans les pays arabes. Il y a 20 ans, seul 30% des femmes égyptiennes étaient voilées. Aujourd'hui, presque la totalité le sont. Cette radicalisation se fait par étape, mais elle semble inéluctable tant le concept de «guerre sainte» est puissant dans l'inconscient musulman. Il n'y a pas de recul possible pour l'Islam.
Un autre aspect important à comprendre est que le milliard de musulmans éparpillés sur la Terre se considèrent tous, quelle que soit leur race, comme faisant partie de la même communauté, la Oumma.
Ils agissent ainsi comme un seul homme lorsque leurs intérêts sont en jeu, contrairement aux Etats-nations qui sont séparés les uns des autres et divisés même à l'intérieur de leur frontière. Cela représente une très grande force tactique, surtout avec Internet qui permet une diffusion quasi-instantanée de l'information à des millions de personnes.
Au C.R.O.M., nous avons étudié la question de l'Islam sans préjugés, ni parti pris, et nous en avons produits une brochure, que nous rééditons maintenant avec une nouvelle couverture et un texte supplémentaire («Djihad et esclavage des blancs»). Notre point de départ était la question: à qui profite l'Islam? Notre conclusion fut sans appel: l'Islam a un rôle crucial dans l'agenda des mondialistes et c'est pourquoi son expansion fut systématiquement – quoique secrètement – favorisée par les guerres des vingt dernières années (Serbie, Irak, Tchétchénie...)
Aujourd’hui, la technique de la révolution artificielle, perfectionnée par les illuminatis anglo-saxons, s'allie à la volonté des musulmans d'étendre le territoire de l'Islam (dar-al-Islam) sur l'ensemble de la planète. Et ce mélange explosif aboutit à l'embrasement du pourtour de la Méditerranée.
Toutefois, si l'on ne peut voir ce qu'est l'Islam derrière sa couverture religieuse, comment il est instrumentalisé, comment il a même été créé pour conquérir le monde, alors on ne peut comprendre la situation actuelle et encore moins le futur qui nous est préparé, particulièrement en Europe. Notre regard reste fixé par les œillères imposées par les médias, qu'ils soient de gauche ou de droite.
Nous en parlons maintenant car le rôle de l'Islam devrait être décisif dans les prochaines années. Déjà aujourd'hui, les gouvernements européens tremblent face à ce qui se passe de l'autre côté de la Méditerranée. Michèle Alliot-Marie est sur la sellette pour le soutien qu’elle a voulu apporter à Ben Ali. C’est une affaire sérieuse car la France sait que si elle ne s'aligne pas avec les intérêts islamistes, ses villes risquent de s'enflammer comme elles le font régulièrement depuis novembre 2005.
Pour l'instant, la vague de soulèvements populaires plus ou moins artificiels se limite au monde arabe, mais si partout sur la côte sud s'installent des régimes plus ou moins ouvertement islamistes, il n'est pas impossible que cette vague s'étende plus au Nord, dans les pays occidentaux où les émigrés musulmans ressentent comme un affront continuel le fait de vivre dans un pays où la charia n'est pas imposée à tous.
La France pourrait être le premier cobaye de cette nouvelle sorte de révolution, elle qui avait déjà montré la voie en 1789. Nous ne pensons pas qu'une telle révolte est pour demain, mais elle est pratiquement inévitable si l'on considère sérieusement la question musulmane. Et surtout si l'on se rend compte à quel point les européens sont inconscients de la poudrière islamiste sur laquelle ils vivent.
LE CENTRE DE RECHERCHES SUR L'ORDRE MONDIAL
Mise en Ligne: 03.02.2011
http://www.crom.be/actualites/un-embrasement-de-la-mediterranee
Lire : http://www.voltairenet.org/article163449.html |
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