vendredi 17 juin 2011

Plaidoyer contre l’élevage industriel : « Faut-il manger les animaux ? » de Jonathan Safran Foer

Plaidoyer contre l’élevage industriel : « Faut-il manger les animaux ? » de Jonathan Safran Foer

17/06/11 – 13h25
Paris (NOVOpress) –
Le dernier livre de Jonathan Safran Foer « Faut-il manger les animaux ? » paru aux Editions de l’Olivier a déclenché un immense intérêt et des polémiques passionnées. Il ne remet pas totalement en cause la consommation de viande mais plutôt la façon de traiter les animaux  dignement à tous les stades qui précèdent l’ingestion de leur chair, de leur reproduction, leur élevage et leur abattage.

Sa cible ? L’industrie de l’élevage industriel qui a perdu le sens de la nature, qui n’a plus la notion de ce qu’est un animal, où les managers ont remplacé les vrais éleveurs. Les questions qu’il pose et les réponses qu’il nous propose sont universelles : pourquoi sommes-nous carnivores ? Cet usage est-il moralement légitime ? Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons ?
Son constat ? « Manger de la viande pollue la planète, contribue à la dégradation climatique et à l’extension de la faim tout en ruinant nos santés, précise-t-il dans une interview au Point. La situation du poisson n’est pas moins préoccupante : les scientifiques disent que si l’on continue la pêche comme aujourd’hui, dans deux cent quarante ans il n’y aura plus de poissons sur cette planète. »
Son explication ? « Il n’y a plus de fermiers, mais des managers, des usines d’élevage, d’abattage, de découpe et de conditionnement dont les responsables n’ont plus aucune notion de ce qu’est un animal. Ils n’ont qu’une pensée : comment gagner plus en dépensant moins, et s’ils pensent que des animaux malades leur feront gagner plus que des animaux sains, ils le font. S’ils pensent que cela revient moins cher d’élever des animaux hors nature, à l’intérieur, sans voir le jour, ils le font. S’ils pensent qu’on peut les nourrir avec autre chose que de l’herbe et du fourrage, ce que jamais un fermier n’aurait pu penser il y a cinquante ans, ils le font et les nourrissent de maïs ou de tourteaux de soja, ou même de résidus animaux, faisant d’espèces herbivores des carnivores malgré elles. Savez-vous qu’un poulet dans la nature vit dix ans et celui que vous mangez au McDonald’s, quarante-cinq jours ? S’il vivait plus longtemps, ses pattes se casseraient sous son poids. »
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