Dans un contexte de désintégration rampante du marché mondial, la crise de l'euro ne cesse de multiplier ses ravages terrifiants : de la Grèce à l'Irlande, du Portugal à la Slovénie, le seul mot d'ordre des gouvernements de toutes couleurs politiques est : austérité sans cesse accrue pour les peuples afin de payer les dettes spéculatives de plus en plus colossales.
Aucun politique au pouvoir en Europe ne parle plus d'augmentation du niveau de vie, de bien-être social amélioré, de prospérité collective assurée, de développement général recherché. Le langage politique se résume dorénavant en Europe à quelques « bases » simples : baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus, réduire sans cesse les services de l'Etat et des collectivités, payer à tout prix les dettes, rassurer les marchés, réduire les droits des salariés et, but ultime, leur coût pour les employeurs !
Du paradis merveilleux promis en 1992 quand les politiques vantaient la future Union européenne et l'euro qui naîtraient des critères de convergence imposés par le Traité de Maastricht, on est passé à la réalité cauchemardesque quotidienne pour l'immense majorité des citoyens de la zone euro, et, partant, de toute l'UE, voire en-dehors...
Il importe donc, face à ce constat, de faire le point exact de la crise de l'euro et de dresser les perspectives existantes.
Aucun politique au pouvoir en Europe ne parle plus d'augmentation du niveau de vie, de bien-être social amélioré, de prospérité collective assurée, de développement général recherché. Le langage politique se résume dorénavant en Europe à quelques « bases » simples : baisser salaires et retraites, privatiser toujours plus, réduire sans cesse les services de l'Etat et des collectivités, payer à tout prix les dettes, rassurer les marchés, réduire les droits des salariés et, but ultime, leur coût pour les employeurs !
Du paradis merveilleux promis en 1992 quand les politiques vantaient la future Union européenne et l'euro qui naîtraient des critères de convergence imposés par le Traité de Maastricht, on est passé à la réalité cauchemardesque quotidienne pour l'immense majorité des citoyens de la zone euro, et, partant, de toute l'UE, voire en-dehors...
Il importe donc, face à ce constat, de faire le point exact de la crise de l'euro et de dresser les perspectives existantes.
La marche à la catastrophe : une direction commune multicolore courant au néant
Il fut un temps en Europe, et ailleurs, où les forces politiques institutionnelles annonçaient des programmes politiques, économiques et sociaux différents, où leurs divergences étaient proclamées partout..
En 2011, la règle est l'unanimité politique totale, la mode à l'unicité de pensée absolue : partis de gauche et de droite en zone euro ont un programme commun limpide : il faut sauver l'euro. P tenter d'atteindre ce but impossible, tous expliquent ensemble qu'il faut rembourser les dettes publiques, ce qui implique l'austérité, voire la misère pour les peuples.
Au passage, on remarquera que les voix qui s'élevèrent voici peu contre les agences de notation et leurs méfaits dénoncés se sont tues. Quant aux dirigeants politiques qui affirmaient bien haut naguère qu'ils allaient terrasser la spéculation, mettre fin au système actuel, libérer les peuples des spéculateurs féroces, ils sont aphones sur le sujet, mais prolixes sur la nécessité « moderne », à leurs yeux, de se soumettre pleinement aux nécessités du système, en clair aux besoins du Moloch spéculatif !
Quel est le résultat concret de cette union multicolore pour une même politique en ce qui concerne les peuples ?
En Grèce, au Portugal, en Irlande, en Italie, et bientôt en Espagne, force est de constater que les dettes, loin de diminuer, augmentent chaque jour. En parallèle, chômage, précarité, baisse des revenus et liquidation progressive des Etats par pans entiers sont les faits majeurs.
Tout cela ne résout rien et aggrave les problèmes existants : la crise de l'euro continue à s'aggraver, les dettes de s'accroître, et les économies nationales de s'effondrer, notamment par la chute continue du pouvoir d'achat populaire.
Ce constat des faits, par delà et contre les mensonges évidents alignés depuis près de 20 ans, est partagé, peu ou prou, par tous les analystes et observateurs un tant soit peu sérieux et honnêtes :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-nuages-s-accumulent-sur-la-croissance-mondiale_256574.html
L'inflation, dont l'euro était sensé protéger les pays de sa zone économique, monte sans relâche. Par contre, l'économie de la zone, prise dans sa globalité, est au plus mal. La reprise annoncée maintes fois, comme les antiques sorciers répétaient par atavisme des formules magiques inopérantes, semble un mirage qui recule dès lors que d'aucuns croient la voir.
Il est annoncé que la Grèce, Etat le plus malade de la zone euro au regard des préceptes de la pensée économique unique européenne, va recevoir près de 100 milliards d'euros d'aide jusqu'en 2014. Mais, en échange, son gouvernement, qui plonge dans les abimes de l'impopularité, devrait encore appauvrir massivement ses citoyens et leur dénier tout avenir quelque peu meilleur.....Cet article résume bien la situation de course accélérée au désastre pour le peuple grec (et les autres peuples de la zone), sans pour autant sauver l'euro :
http://www.lepoint.fr/economie/vers-une-nouvelle-aide-europeenne-a-la-grece-06-06-2011-1338997_28.php
Pendant ce temps, le Portugal est en voie de revenir à une situation sociale qui tend à rappeler la fin du régime Salazar, avec cependant en prime un Etat exsangue et des services publics amoindris par rapport au temps de la dictature, un comble ! Là aussi, tout un peuple souffre, mais l'euro n'en est nullement sauvé et aucune lueur d'espoir en une situation améliorée ne brille à l'horizon.
En résumé, les Etats de la zone euro sont menacés dans leurs fondements mêmes, tandis que les peuples sont saignés pour payer les profits des spéculateurs. C'est une situation sans autre issue que son arrêt brusque et définitif.
La crise de l'euro engendre des crises politiques et sociales qui le frappent en retour
En ce début juin 2011, rien ne sert de se cacher la réalité essentielle : la crise de l'euro s'est bel et bien transformée en une gigantesque crise politique et sociale à l'échelle de tout un continent, minant tant les Etats de la zone euro que, par ricochet, ceux qui sont restés à l'extérieur.
Les Etats vont de crise en crise, chaque fois plus forte et plus destructrice : les gouvernements au pouvoir n'ont plus de majorité populaire stable qui les soutient, l'abstention atteint des records, les votes protestataires, radicaux en un mot, explosent, le doute et la colère contre les dirigeants sont des phénomènes de masse incontestables, la violence sociale exprime cette situation globale d'impasse qui embrasse toutes les sociétés européennes.
L'Union européenne va elle-même à vau l'eau : le Traité de Schengen, une de ses bases fondatrices, est remis en question par ceux-là mêmes qui l'ont voulu et signé, la Belgique est sans gouvernement depuis tant de temps qu'on l'oublie, la Hongrie couve une crise d'ampleur inégalée, l'Espagne est confrontée à un malaise social grandissant, la Slovénie, la Suisse des Balkans, plonge aussi dans l'austérité déstabilisatrice, la France flotte entre deux eaux, atone et épuisée, l'Allemagne annone sa sortie du nucléaire et pèse ainsi pleinement contre les visées industrielles de certains de ses partenaires dans ce secteur, l'Italie va de scandale en choc politique, etc......
Dans toute la zone euro et au sein de l'UE, le spectacle offert montre désarroi, révoltes, crises, scandales, montée des mouvements radicaux de contestation, en un mot, une rupture de plus en plus nette entre les peuples et ceux qui affirment encore les représenter alors que sans majorité véritable et, plus grave, sans vision de sortie de crise.
En retour, ces crises sociales et politiques nourrissent la crise de l'euro et alimentent la marche à la dislocation de l'UE, mais aussi, derrière, du marché mondial.
La grande aberration économique et illogique
Il est impossible de conclure sur le point actuel atteint par la crise de l'euro et de l'Union européenne sans dire un mot de l'aberration économique formidable qui règne dans les sphères politiques dirigeantes.
En effet, le capitalisme, surtout à l'époque actuelle, ne peut se survivre qu'en maintenant et développant le taux de profit qui est son moteur essentiel ainsi que sa raison d'être.
Or, la baisse tendancielle permanente de la capacité de consommation populaire- via les mesures sans cesse renouvelées d'austérité- sape directement, par essence, toute possibilité de fonctionnement régulier de ce « moteur ». Les « marchés » potentiels se réduisent globalement alors que la reproduction des capitaux investis a besoin de marchés en développement constant et rapide, comme un poisson d'eau vive pour vivre et survivre.
Il s'ensuit que les politiques d'austérité menées conduisent à étrangler la consommation, donc toute possibilité de reprise économique globale, et à pousser les capitaux à se tourner vers la spéculation brute.
Ainsi, les mesures sensées stopper la crise systémique actuelle ne font en réalité que l'alimenter et l'aiguiser. L'économie de la zone euro est donc dans un cercle vicieux autodestructeur.
Tout individu pensant peut constater cela. Le problème politique central aujourd'hui est que ceux qui dirigent les Etats refusent ce constat d'évidence, car liés de tous côtés au maintien de ce système malade, fut-ce au prix de terribles souffrances pour les peuples.
Mais, cela n'empêche rien : ni les crises d'empirer chaque jour, ni le rejet par les peuples de ces dirigeants de s'amplifier, ni l'économie de s'enfoncer dans un gouffre sans fond visible pour l'heure.
On peut ainsi résumer la ligne générale des évènements : la crise de l'euro s'accroît avec chaque euro qui est injecté pour l'arrêter.
Ce faisant, les dirigeants de l'UE et de la zone euro poussent les peuples à une révolte massive, générale et inévitable.
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/crise-de-l-euro-les-peuples-95537
Bonne analyse.
Il est évident, même en se limitant aux faits concrets dans nos économies, que le pire est devant nous. C’est la métaphore du train sans conducteur qui fonce vers le ravin. Tout le monde le constate, mais fait comme si de rien n’était.
Effectivement, en réduisant le pouvoir d’achat, le "système" coupe la branche sur laquelle il est assis. C’est une vision à très court terme et c’est ce qui caractérise les décisions prises ces dernières années.
Nos politiques, marionnettes des financiers, n’ont plus aucune crédibilité : Nos concitoyens sont désabusés et voient leur qualité de vie diminuer, des millions d’entre nous sont laissés pour compte, les spéculateurs jouent avec la survie des peuples ... et nos dirigeants n’ont aucune proposition de changement puisqu’ils sont dans le "There is No Alternative" ... Pas d’autre solution, nous disent ils.
C’est faux.
L’avenir nous appartient et reste à créer.
"Nous sommes le peuple, nous sommes le Droit".
"lls ne sont forts que parce que nous vivons à genoux".
Il est évident, même en se limitant aux faits concrets dans nos économies, que le pire est devant nous. C’est la métaphore du train sans conducteur qui fonce vers le ravin. Tout le monde le constate, mais fait comme si de rien n’était.
Effectivement, en réduisant le pouvoir d’achat, le "système" coupe la branche sur laquelle il est assis. C’est une vision à très court terme et c’est ce qui caractérise les décisions prises ces dernières années.
Nos politiques, marionnettes des financiers, n’ont plus aucune crédibilité : Nos concitoyens sont désabusés et voient leur qualité de vie diminuer, des millions d’entre nous sont laissés pour compte, les spéculateurs jouent avec la survie des peuples ... et nos dirigeants n’ont aucune proposition de changement puisqu’ils sont dans le "There is No Alternative" ... Pas d’autre solution, nous disent ils.
C’est faux.
L’avenir nous appartient et reste à créer.
"Nous sommes le peuple, nous sommes le Droit".
"lls ne sont forts que parce que nous vivons à genoux".
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