lundi 13 juin 2011

Mgr Lefebvre, la FSSPX et l'islam : notre dossier.

Mgr Lefebvre, la FSSPX et l'islam : notre dossier.

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  Mgr Fellay supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, rencontrant le pape Benoît XVI, parlant du fondateur de la FSSPX comme du "vénéré Mgr Lefebvre" lors d'une audience en 2005...
                         
   Alors que la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X vient de franchir un pas important vers la régularisation de son statut suite à la levée des excommunications des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre en 1988, il est important de souligner qu'à la différence d'un clergé français atone voire complaisant face à l'islamisation, spécialisé en inauguration de mosquée ( au nom du « dialogue » et de « la liberté religieuse »), la FSSPX a toujours été très claire face au danger islamique: prudence, méfiance, vigilance et résistance intellectuelle. 
1- Les avertissements Monseigneur Lefebvre.
   Les retranscriptions des cours de Mgr Lefebvre donnés en 1980 et 1981 à Ecône, où siège un des séminaires de la Fraternité, sont riches d'enseignements. Collectés dans l'ouvrage C'est moi l'accusé qui devrait vous juger (éditions Clovis, 1997), leur style parlé rend la lecture fluide. Nous avons retenus ici que les brefs passages où apparaît la question de l'islam, dans un ouvrage axé principalement sur la mise en exergue des incompatibilités modernistes de Vatican II (concile ne jouissant pas de l' « infaillibilité papale » car concile non dogmatique mais « pastoral ») avec les enseignements des papes au cours de l'histoire.

L'islam emprisonne des millions d'âmes dans l'erreur
« Je me suis trouvé pendant quinze ans à Dakar ( ndr: Mgr Lefebvre fut Archevêque de Dakar, et vicaire apostolique pour l'AOF) avec trois millions de musulmans, cent mille catholiques et quatre cent mille animistes, et si pendant ces quinze ans on a pu convertir dix musulmans, c'est un maximum. Je veux dire les convertir vraiment, les faire passer de l'islam au catholicisme. Je ne dis pas qu'il n'y ait pas eu une certaine influence catholique grâce à nos écoles où nous avions jusqu'à 10 à 15% de musulmans. Je n'en voulais pas davantage, sinon ils auraient imposé l'islam dans nos écoles. Une fois qu'ils sont forts, ils s'imposent, prennent la tête du mouvement et essayent de convertir les autres. Quand ils sont faibles, ils écoutent et se taisent.
Les jeunes gens qui ont été dans nos écoles ont certainement été influencés, peut être certains d'entre-eux ont-ils désiré le baptême c'est très possible. Mais c'est très difficile pour un jeune homme de se convertir au catholicisme, car il est chassé de sa famille, il sait qu'il risque même d'être empoisonné.
« Il n'y a que ceux qui sont étudiants en université qui arrivent à se convertir parce qu'ils sont indépendants. Ils savent que leur avenir est assuré; dont ils n'ont plus besoin de leur famille et partiront en Europe, ils peuvent se convertir. Mais convertir quelqu'un qui est dans sa famille, c'est pratiquement impossible. En inspirant la religion islamique; le démon a véritablement empêché la conversion de millions d'hommes » page 208

Le devoir des chefs d'Etat
« Et si toutes les libertés étaient accordées aux musulmans, c 'est polygamie qu'il faudrait admettre dans les Etats. L'islam, ce n'est pas seulement les prosternations à genoux que les musulmans font dans les rues au moment de la prière; c'est aussi la menace de la soumission, c'est à dire de « Dhimmi » pour tous ceux qui ne sont pas comme eux. Peut-on admettre cela dans les Etats catholiques? Peut-on admettre que ces Etats ne se défendent pas ? » page 40.

Les convertis menacés de mort
« Un proverbe musulman dit: « Baise la main que tu ne peux pas couper ». Oui, il n'y a que la force qui peut intervenir. Quand la force est présente, alors ils baisent la main. Mais quand ce sont eux qui disposent de la force: alors ils coupent la main. Cela a toujours été ainsi. 
Récemment, les journaux l'ont rapporté, les communautés musulmanes égyptiennes ont décrété (ndr: Al-Azhar l'a rappellé en 2007 !) que tout musulman qui se convertirait au catholicisme serait exécuté. Les représentants de ces communautés musulmanes voulaient absolument voir figurer cela dans la constitution, ou tout au moins voir cette décision consacrée par des accords officiels. C'est ainsi que les journaux l'ont publié, parce que c'était quelque chose d'officiel: tout musulman qui se convertirait à une autre religion subirait la peine de mort. 
  Eh oui, on l'oublie, mais c'est cela l'islam. (ndr: effectivement, cette peine est présente dans la Sunna, la tradition sunnite, non réformable car procédant des propos même de Mahomet). Pour les musulmans, il n'y a que l'islam et tout le monde devrait s'y soumettre, soit en devenant musulman, soit en étant esclave de l'islam. L'un ou l'autre. C'est ainsi qu'ils ont procédé en réduisant en esclavage tous ceux qui ne voulaient pas se soumettre. Souvenons-nous des ordres religieux: les Trinitaires et l'oeuvre de Notre-Dame de la Merci, qui ont été fondés pour aller délivrer les chrétiens captifs qui étaient retenus esclaves chez les musulmans. Ils razziaient les côtes de France, d'Espagne et de toute la Méditerrannée, enlevaient des chrétiens dont ils faisaient chez eux des esclaves. Cela est encore dans leur esprit ( note de Joachim Véliocas: et encore appliqué au Nigéria, Soudan, Arabie Séoudite, plus sournoisement dans d'autres pays, un Marocain -collègue de classe- m'a affirmé avoir des esclaves noirs dans sa maison familiale) 
  Si on demande à un évêque de France s'il faut essayer de convertir les musulmans, qu'ils soient de France, ou qu'ils soient ailleurs, de convertir les animistes, les bouddhistes...Ah mais non! Il ne faut pas les convertir. Au contraire, il faut les affermir dans leur religion, leur faire comprendre les beauté de leur religion. C'est invraisemblable, mais c'est cependant la réalité.
Le R.P. Maurice Avril, qui est à Salérans, a été persécuté par les évêques et il a eu tous les ennuis possibles parce qu'après la guerre d'Algérie, il s'était occupé des Harkis qui avaient eu la chance de pouvoir s'échapper et se réfugier en France. Or, les Harkis avaient fait la guerre pour défendre l'Algérie française et l'arracher à l'emprise révolutionnaire.
Plusieurs dizaine de milliers d'entre eux ont été massacrés au moment où De Gaulle à lâché l'Algérie aux représentants du FLN. Ces derniers, évidemment, ne pouvaient pas sentir les Harkis qui avaient combattu avec les troupes françaises pour délivrer l'Algérie française du terrorisme et de l'emprise révolutionnaire. Ceux qui n'ont pas pu s'enfuir sur les bateaux pour la France ont été torturés, massacrés, enterrés vivant, brûlés vifs. Quel crime abominable porteront sur leur conscience ceux qui ont pris une pareille responsabilité ! (ndr: Yvonne de Gaulle demandant à la mystique Marthe Robin où était son mari, après sa mort, s'entendit répondre « en enfer Madame », la très pieuse Mme De Gaulle ressortit en larme de cet entretien). Des gens qui s'étaient dévoués, prêts à mourir pour défendre l'Algérie française, comme certains d'entre eux étaient venus combattre en France en 1939-40, puis lors de la Libération en débarquant en Italie, en Corse, en Provence, puis contre le communisme en Indochine: on les a abandonné entre les mains de l'ennemi cruel qui leur a fait subir les tourments les plus abominables. Un drame affreux. Beaucoup de leurs enfants sont restés en France, on a renvoyé seulement les adultes. Le Père Avril, qui était prêtre en Algérie française, en a recueilli plus d'une centaine. Il les a éduqué, élevés; il s'en est bien occupé. Les enfants de ces Harkis se sont trouvés entre les mains d'un prêtre qui s'occupait de leur éducation, et qui, tout doucement, essayer de les convertir- sans les obliger bien sûr- mais par la persuasion. Eux mêmes, voyant le dévouement de ce prêtre et des personnes qui l'aidaient, ont fini par comprendre les beautés de la religion catholique et la plupart d'entre eux ont fini par se convertir. Cela n'a pas été du goût de plusieurs évêques qui ont envoyé des lettres de réprobation au Père Avril: il faut laisser les musulmans : il ne faut pas les convertir !Mais que sont ces évêques? » page 305. 
   Ces évêques faisaient partie de la Conférence épiscopale des évêques de France, qui s'auto persuade toujours que la FSSPX est une communauté « schismatique » (contre vérité rappelée à plusieurs reprises par le Cardinal Castrillon Hoyos, en charge du dossier traditionnaliste à la Commission "Ecclesia Dei"), alors que certaines de leurs positions sont contraires aux principes de l'Eglise apostolique romaine. Quand la Conférence épiscopale demande au gouvernement de ne pas réformer la sécurité sociale, de retirer le CPE, elle mélange le religieux et la politique. Soit précisément la définition de l'intégrisme, vocable dont elle affuble pourtant les paisibles « tradis »...
           
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Tout comme Mgr Lefebvre, le grand mystique Padre Pio refusa catégoriquement de célébrer le Nouvel ordo missae, nouvelle forme de messe dite aujourd'hui "ordinaire", désacralisant et dévalorisant le Saint Sacrifice de la Messe. (Photo: lundi de Pâques, 27 mars 1967, Padre Pio salue affectueusement Monseigneur Lefebvre deux ans après la tenue du concile Vatican II...lui aussi a connu les persécutions avant la réhabilitation) 
                   
  
2- Les persécutions juridiques
 
En 1990 la Licra (mouvement communiste financé par l' URSS durant tout le XXème siècle afin de miner le sentiment national et patriotique en France) attaqua en justice Mgr Lefebvre pour son refus de voir s’ériger des mosquées en France. Une première historique. Le 12 Mai 1990 il dénonça cette atteinte à la liberté de pensée :
« Le Coran, qui est la loi de l'Islam, provoque à la discrimination, à la haine et à la violence. Ne m'attribuez pas ce que je dénonce. Les preuves de cette haine et de cette violence sont légions dans le passé et dans le présent. Tant que les Musulmans sont une minorité insignifiante dans un pays chrétien, ils peuvent vivre amicalement parce qu'ils acceptent les lois et les coutumes du pays qui les reçoit. Mais dès qu'ils sont nombreux et organisés, ils deviennent agressifs et veulent imposer leurs lois hostiles à la civilisation européenne. Les exemples abondent. Demain ils seront maires de nos communes et transformeront nos églises en mosquées[…] Me condamner comme raciste parce que je cherche à protéger ma patrie menacée dans son existence et ses traditions chrétiennes, ce serait se servir de la justice pour l'injustice, ce serait la justice au service des bourreaux contre les victimes qui ont tout juste droit de périr en se taisant. Ce serait le comble de l'injustice. »
En 2003, la Licra poursuivit un autre prêtre catholique, l’abbé Sulmont. Ce curé de 80 ans offrant ce qui lui reste d’énergie à la survie de huit églises de la Somme, publia dans son bulletin paroissial un avis tranché sur l’islam, ce qui d’un point de vue catholique se comprend aisément : « l’islam modéré n’existe pas. Toutes les populations infectées par la religion musulmane sont endoctrinées par le Coran (…) qui est le manuel pratique pour que s’étende le règne du démon au dépens du Royaume du Christ ». Pour avoir également dit « si les familles occidentales se sont réduites en nombre d’enfants comme peau de chagrin […] les Asiatiques (ndlr: comprendre les turcs) prolifèrent et nous envahissent, véhiculant une idéologie menaçante pour le monde entier. » Le curé fut poursuivit par la Licra avec l’assentiment de l’évêque d’Amiens Mgr Noyer, qui ne manqua pas de le rappeler à l’ordre pour cause d’islamophobie par courrier. Heureusement, le prêtre , dans le collimateur de son évêque car célébrant la messe tridentine, ne fut au final pas condamné.     
            
3- les positions de la Fraternité Saint Pie X aujourd'hui : 
  L'abbé Régis de Caqueray est le supérieur du district de France du mouvement traditionaliste. Dans un éditorial du mensuel Fideliter de mars 2005 consacré à l'islam, il fit une mise au point éclairante : 
«  Le 1er septembre 2001, Fideliter faisait paraître un très volumineux dossier intitulé « Face à l'islam ». Onze jours plus tard, les attentats commis avec des avions sur le sol des Etats-Unis, et attribués à Ben Laden, venaient apporter une éclatante et tragique confirmation à nos analyses.
Quatre ans plus tard, l'islam est loin d'avoir reculé dans notre pays, et même au contraire. L'inconscience de gouvernements qui, pour acheter une paix illusoire et passagère, ne cessent de favoriser l'émergence de l'islam, produit ses résultats prévisibles l'islam se développe, se structure, devient plus visible, ce qui est absolument essentiel à sa pérennité et à la victoire ultime qu'il recherche, ne fût-ce que par la « bataille des berceaux ».
Alors, il faut revenir sur le sujet, pour alerter, éclairer, encourager, mobiliser tous ceux qui comprennent qu'il est nécessaire de lutter, et de façon urgente, contre ce fléau.
Précisons-le bien. Notre propos ne touche pas les musulmans comme personnes, à qui sont dus la justice et le respect. Il ne touche pas l'immigration et les immigrés, problème politique, économique, humain, etc. qui n'est pas du ressort direct d'une revue religieuse comme la nôtre. Notre propos vise proprement et exclusivement l'islam, religion fausse, d'origine diabolique, emplie d'erreurs graves, et pour cette raison dangereuse, dans la mesure où, de soi, l'erreur engendre le mal.
Notre dossier du Fideliter 143 garde toute son actualité et toute sa pertinence. Nous avons donc voulu aborder la question sous un angle différent et complémentaire. Puisque l'islam progresse en notre pays, il n'est pas interdit de penser qu'à terme, si rien de sérieux n'est fait pour stopper cette islamisation rampante, la France risque de devenir un pays majoritairement musulman. Dans ce cas-là, quel sera notre sort, à nous catholiques, devenus une minorité tolérée dans notre pays ?
Pour y répondre, nous nous sommes intéressés à la situation des chrétiens en terre d'islam. Afin de garder à notre analyse toute sa pertinence, nous n'avons pas choisi des pays outrageusement islamistes et persécuteurs, comme l'Arabie Saoudite, le Soudan, le Nigeria, mais des pays réputés « modérés », « laïcs », « protecteurs des minorités religieuses », comme l'Irak, le Liban, la Palestine et la Turquie.
Nous nous sommes adressés à des spécialistes. Ces spécialistes ne se connaissent pas : leur convergence est d'autant plus impressionnante. Lisez ce qu'ils nous disent du sort des chrétiens dans les pays musulmans « modérés », et vous comprendrez ce qui nous attend si la France devient un jour une République islamique « modérée ». Pour les chrétiens d'islam, aujourd'hui, un exode massif vers l'Occident paraît trop souvent l'ultime recours. Mais nous-mêmes, aurons-nous encore cette porte de sortie, lorsque la situation deviendra désespérée ?
Pour compléter ces choses vues, Annie Laurent, éminente spécialiste de l'islam, a accepté de répondre à nos questions sur la « dhimma », ce statut (inférieur) des chrétiens en islam. Son intervention nous fait comprendre quels soubassements théoriques expliquent les réalités de la vie chrétienne en terre musulmane.
Reste à réagir. Il nous a semblé que l'extrait d'un texte du professeur Alain Besançon disait tout ce qu'il faut exprimer sur ce sujet :
« L'historien constate que quand une Eglise erre dans la compréhension de sa foi, s'affaiblit, tombe malade, il se produit une massive défection en direction de l'islam. »
Je ne puis donc que redire, répéter et confirmer ce qu'écrivait avec vigueur l'abbé Laurençon dans son éditorial de 2001 :
« La force de l'islam se nourrit essentiellement de la faiblesse des chrétiens. Seule la foi nous sauvera de l'islam. »
Abbé Régis de Cacqueray
Supérieur du District de France
   On pensera ce que l'on voudra, mais aucun membre du clergé français ne s'est à ma connaissance positionné aussi clairement sur la question islamique. Au contraire, le clergé tient beaucoup à conserver d'excellents rapports avec les responsables musulmans, allant pour arriver à cette fin assister avec déférence aux  inaugurations de mosquées, en approuvant leur apparitions au nom de la « liberté religieuse ». Les exemples sont légions.
  Concernant les basses polémiques sur la nature soit disant « antisémite » et « extrémiste » de la FSSPX, lire une mise au point sur http://christus.imperat.over-blog.com/article-27099653.html ainsi que le communiqué de Mgr Fellay
 Il est également important de dire que Mgr Williamson est isolé au sein de la Fraternité, largement critiqué par les fidèles, connu pour son hostilité au rapprochement avec Rome, sa scandaleuse sortie négationniste servirait à torpiller les efforts de Mgr Fellay...Mgr Lefebvre, très affecté par la mort de son père torturé par les nazis en 1942 pour cause de résistance ( René Lefebvre,  lieutenant des Forces françaises combattantes, ensuite passé au réseau Zéro France en liaison avec l'Intelligence Service, fut arrêté par la Gestapo le 21 avril 1941) au camp de Sonnenburg (il fut 2 fois condamné à mort par le Reich allemand), doit se retourner dans sa tombe...
Faut-il rappeller que l'idéologie nazie fut condamnée dans ce qu'elle a de paien et raciste par le pape Pie XI dans l'encyclique Mit Brenneder Sorge, diffusée dès 1937 dans toutes les paroisses d'Europe ? Que les catholiques ont été aussi persécutés pour le seul fait de leur foi ? Concernant la subtile et efficace résistance du pape Pie XII dans la continuité de son prédécesseur, on lira les dernières recherches des meilleurs historiens, Juifs ou non.
Joachim Véliocas, Observatoire de l'islamisation.

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