lundi 23 mai 2011

Oskar Freysinger : « Si quelqu’un veut vraiment avorter, qu’il se démerde ! »

Je le répète l'avortement est un crime !!!

Oskar Freysinger : « Si quelqu’un veut vraiment avorter, qu’il se démerde ! »

Oskar Freysinger est conseiller national de l’UDC, la première formation politique de Suisse. Il a signé, avec d’autres de ses confrères du Parlement suisse, une pétition intitulée « Financer l’avortement est une affaire privée ». Oskar Freysinger répond aux questions de Nouvelles de France.

Vous avez signé une pétition demandant l’arrêt des subventions publiques de l’avortement, pourquoi ?
L’avortement est inclus dans les remboursements de la caisse maladie, donc des gens comme moi paient pour ce qu’ils considèrent comme un crime, je trouve ça totalement anormal. Nous estimons que si quelqu’un, dans son plan de vie, veut avorter, il doit faire payer cela par des caisses complémentaires.
Pensez-vous que l’avortement soit justifié dans certains cas ?
Des situations médicales dramatiques peuvent le justifier mais uniquement lorsque la vie de la mère est en danger. En tous les cas, je le répète, je trouve qu’il n’est pas correct de me faire financer l’avortement alors que j’y suis moralement totalement opposé.
Et si une personne n’a pas les moyens d’avorter ?
Ecoutez, si quelqu’un veut vraiment avorter qu’il se démerde, ce ne sont pas nos affaires !
Pensez-vous vraiment arriver à remporter cette votation ?
En tous cas ça nous permet de relancer la question de l’avortement. Les sociétés évoluent. Des combats que nous n’aurions pas gagné il y a 10 ans, on les gagne aujourd’hui. Il n’y a pas de sens de l’histoire.
Les Suisses sont-ils vraiment enclin à débattre de l’avortement ?
La Suisse est encore très conservatrice si on compare avec la France. La gauche représente, quoi, 25 % des Suisses, pas beaucoup plus !
A l’UDC, soutiendra-t-on unanimement cette initiative ?
L’UDC va suivre, il n’y aura pas de problème, le parti radical c’est moins sûr, c’est un peu l’UMP de la Suisse. Les socialistes vont s’insurger évidemment.
Qu’est-ce qui motiverait les Suisses à ce vote ?
Il y a un retour du désir d’enracinement, une prise de conscience de l’identité. Il y a 10 ans, nous aurions été considérés comme ringards. La question de l’identité est aujourd’hui cruciale. Après Mai 68, on ne pouvait plus parler de morale mais aujourd’hui les soixante-huitards partent à la retraite et d’ailleurs, les socialistes ont perdu la jeunesse.
Ne croyez-vous pas que les instances européennes pourraient faire obstacle à ce projet ?
Ça, on s’en fout, nous sommes dans un pays libre. Déjà […]
 

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